Trouver un “bon” nom de marque pour sa société ou son produit

Trouver un nom de socié­té ou de pro­duit est sou­vent un casse-tête sans fin, quelque soit la taille de la socié­té. Sophie Roux, co-fon­da­trice de l’a­gence de créa­tion et stra­té­gie de marques BrandSilver, vous démine le ter­rain entre fausses croyances et vrais conseils.

Qu’est-ce qu’un bon nom de marque ?

C’est un nom :

  • Qui vous différencie
  • Qui est faci­le­ment mémorisable
  • Qui fonc­tionne à l’international
  • Qui est un sup­port émo­tion­nel et aspirationnel
  • Et qui ouvre un sto­ry­tel­ling visuel et de de lan­gage suf­fi­sam­ment riche pour être exploi­té sur plu­sieurs années

On dit qu’il faut qu’il fasse 2 syllabes maxi ?

Mi-chel-et-Au-gus-tin, Bla-bla-car, A‑ma-zon… Les 2 syl­labes, c’est un juste mythe.

 

C’est mieux en anglais ?

Nous avons rem­por­té un prix aux Transform Awards Europe attri­bué par un jury anglo-saxon avec un nom français…

 

Alors c’est quoi le truc ?

Il n’y a pas de truc. Trouver un nom, c’est un pro­ces­sus créa­tif struc­tu­ré. Chaque agence de naming a le sien. Nous nous retrou­vons sur des fondamentaux :

  • Qu’il soit durable, un nom de marque, peut durer plus de 100 ans. Coca Cola par exemple
  • Qu’il sou­tienne le busi­ness de nos clients

 

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

Avec plus de 90 000 marques dépo­sées à l’inpi en 2017, trou­ver un nom dépo­sable est un challenge.

Mais le plus dif­fi­cile, c’est la résis­tance au chan­ge­ment dans les cas de re-bran­ding. Même si la déci­sion ration­nelle de chan­ger de nom est actée, il y a tou­jours un moment de résis­tance. C’est humain. Changer de nom, d’identité, ce n’est pas neutre. Nous avons trans­for­mé cette résis­tance en inté­grant nos clients dans le pro­ces­sus créa­tif. Pour qu’ils s’approprient la démarche et les pro­po­si­tions issues de la démarche.

 

Et qu’est qu’il ne faut pas faire ?

Suivre les modes ! Comme les noms en oo dans les années 2000 ou tous les noms avec BOX aujourd’hui. C’est vite daté. C’est de l’obsolescence programmée

L’autre chose à évi­ter c’est deman­der l’avis du public. Les gens aiment ce qu’ils connaissent déjà. Un bon nom de marque anti­cipe l’avenir. Demander l’avis du public, c’est donc contre­pro­duc­tif. Personne n’aurait voté pour Apple ou Amazon..

 

Ta meilleure expérience ?

Tamanoir, Deeplink, Wenity, Ukhuti, Asgard, Gangz.. Chaque fois que le bon nom émerge, c’est un moment très fort. On le voit dans les yeux de nos clients. Tout se met en place, tout le sto­ry­tel­ling, l’univers visuel

 

Un dernier conseil..

Je suis tou­jours éton­née de voir des diri­geants brains­tor­mer sans méthode pen­dant des heures et des heures au lieu de déve­lop­per leur entre­prise. Il y a des pro­fes­sion­nels de la créa­tion de marque, c’est un métier…

 

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