BrandSilver a été convié par Telecom Valley pour animer une session sur le thème “La marque et les territoires”. Les marques balisent notre univers, influencent nos choix, composent notre carte des préférences et des références. Les territoires sont de plus en plus sensibles à cette notion de “Marque de territoire” ou “Marques pays”, élément clé de leur marketing.
Dire que l’univers du tourisme est concurrentiel revient à enfoncer une porte ouverte. Les destinations touristiques sont dans une guerre des prix sans précédent, le tourisme représentant un levier économique majeur voire la seule ressource pour certains pays.
Des éléments tels que la qualité d’hébergement ou de services ne sont plus différenciants. Partout dans le monde, les voyageurs peuvent découvrir des paysages sublimes, des sites historiques fabuleux, des resorts haut de gamme, famille, couple avec ou sans chien… Le niveau des offres s’est mondialisé.
Pour se différencier, de plus en plus de destinations travaillent sur la création et l’activation d’une “marque territoire”. Plus qu’une offre touristique et un prix, elles proposent une expérience unique et mémorable. Cette expérience, c’est la marque et l’univers créé autour de la marque qui l’incarne et qui la véhicule.
L’attractivité économique des territoires partagent cette préoccupation : comment se différencier face aux autres pôles économiques et séduire les investisseurs, les talents, les événements…
Nous avons donc organisé un atelier autour de l’identité du territoire de Sophia Antipolis et invité les 20 participants à composer des “moodboards” sur les fondamentaux de l’identité de Sophia Antipolis :
- Le territoire
- Les valeurs
- L’histoire
- L’ennemi
Cet atelier a révélé une histoire riche et partagée car transmise par les entreprises et associations maillant le territoire. Cette histoire est jalonnée de belles aventures mais aussi de moments difficiles avec la fermeture d’acteurs historiques tels que Texas Instrument. Telecom Valley est identifié comme un vecteur actif de cette transmission.
Sur un échantillon de valeurs, des tendances ont clairement émergé. Pour les participants, les valeurs phares de Sophia Antipolis :
- l’innovation, l’avant-gardisme : 18
- le haut niveau de “matière grise” : 13
- Le savoir faire technologique : 7
- l’aspect international : 5
Le territoire a été un moment de flottement entre les participants. Les frontières de Sophia Antipolis ne sont pas claires, pour des raisons politiques, administratives, géologiques.
L’ennemi, c’est… “Toulon, Saclay, la Silicon Valley”
La définition de l’ennemi permet d’articuler le storytelling et de formaliser le “cri de ralliement”. Contre quoi se bat cette communauté ? Pour quel bénéfice ? Comment allons nous nous battre ? C’est à partir de l’ennemi que tout ceci se structure (Georges Lewi, La fabrique de l’ennemi).
Nous avons donc été étonné par ces réponses qui mériteraient un approfondissement. Pourquoi aucun des participants n’a évoqué la désertion du territoire, la dépendance au tourisme, le chômage et bien d’autres “ennemis” à combattre ? Des ennemis que combattent aussi les autres technopoles et qui sont donc peut-être des alliées pour Sophia Antipolis. C’est l’idée qui sous-tend la French Tech.
Dans le cadre de cet atelier, nous ne pouvions aller plus loin. Mais les questions que soulèvent la marque Sophia Antipolis a permis de sensibiliser les participants à l’enjeu de la marque pour les territoires qu’ils soient économiques ou touristiques.