Se fondre dans la masse est ce qui peut arriver de pire à votre marque

Ces 2 der­nières années ont vu fleu­rir une ten­dance réel­le­ment contre-pro­duc­tive, entre paresse, sui­visme et manque de posi­tion­ne­ment : les 3 péchés capi­taux quand on veut construire une marque.

Petit test pour savoir si vous êtes tombés dans le piège…

  • Votre nom de marque contient le mot “box” ?
  • Votre nom de marque contient “ee”, “oo”, des “izi” parce que c’est un mot anglais mais en fait c’est écrit en français ?
  • Il est écrit dans une police de carac­tères sans empat­te­ment (en sans serif ) ?
  • Vous avez ajou­té une bonne quan­ti­té d’espace blanc ?
  • Vous avez réduit votre logo à sa plus simple expression ?
  • Vous avez adop­té les Pantones de l’an­née ? Jackpot pour le vio­let, le tur­quoise ou le corail !
  • Des pho­tos de hyps­ters avec barbes et cha­peaux, un petit filtre orangé ?
  • Des illus­tra­tions avec des petits per­son­nages sans visage ? Trop cool…

Vous avez plus de 3 réponses posi­tives ?… Oups, vous vous êtes fait plai­sir ou vous avez fait plai­sir à votre agence. Vous êtes dans le ton, dans la mou­vance. C’est très confor­table, facile à vendre pour une agence, facile à faire adop­ter pour l’en­tre­prise. Mais vous n’a­vez pas créé de marque.

Ce style, qui sévit par­ti­cu­liè­re­ment dans les techs n’est pas conçu pour se démar­quer, mais pour s’intégrer. Or un des prin­cipes fon­da­men­taux de la marque est de vous dif­fé­ren­cier, de vous faire sor­tir du lot. D’amener vos clients à prendre par­ti… pour vous !

 

Mais pourquoi tant de fadeur…

Les géants de la tech­no­lo­gie tels que Apple, Google, Airbnb et Uber com­mu­niquent avec des codes de base qui fonc­tionnent presque comme des pan­neaux de signa­li­sa­tion. Ils ont des repères visuels simples car ce sont des entre­prises mon­diales et mul­ti­cul­tu­relles, d’où une sim­pli­fi­ca­tion des codes à l’extrême. Leurs arte­facts de marque doivent être com­pris de la même façon de Mumbay à Helsinsky.

Ce style, qui pour ces lea­der rele­vait d’une stra­té­gie, est deve­nu le signe de la moder­ni­té, de l’in­no­va­tion, de la convi­via­li­té, de l’é­lé­gance et, sur­tout, de la technologie.

Et ain­si leur lan­gage visuel est deve­nu une for­mule à copier par les nom­breux espoirs de la tech­no­lo­gie, les “wanabe uni­corn” (comme on a des wanabe actress) qui, faute d’être des lea­ders, s’at­tri­buent les codes des lea­ders… Appelons-les les “blan­do­les­cents”.

Ces blan­do­les­cents sont comme des ado­les­cents. Ils s’ha­billent de la même manière, parlent de la même façon, agissent de la même manière. Ils n’ont pas un sens défi­ni de soi, ne prennent pas par­ti ou, s’ils le font, ils n’ont pas la confiance pour tenir dans la durée. Le confort et la sécu­ri­té l’emportent sur le risque d’at­ti­rer trop l’attention.

 

Pourquoi ça ne fonctionne pas

Les grandes entre­prises de tech­no­lo­gie ont des iden­ti­tés visuelles fortes et simples qui cor­res­pondent à leurs pro­duits forts et simples. Dans de nom­breux cas, ils sont leur pro­duit. Leur iden­ti­té de marque a évo­lué pour reflé­ter leurs puis­santes mis­sions. Le logo de Google n’était pas tou­jours le mot-sym­bole épu­ré que vous voyez aujourd’hui. Il a mûri, a per­du ses bizar­re­ries et est deve­nu une meilleure repré­sen­ta­tion de la socié­té au fil du temps, à mesure que Google gran­dis­sait. La marque ampli­fie ce qui existe déjà, une vision, une mis­sion ciblée, des valeurs et les pro­duits correspondants.

Adopter les codes de ces lea­ders pré­sente plu­sieurs biais :

  • toutes ces marques existent depuis long­temps et ont donc eu le temps d’ins­tal­ler une perception.
  • toutes ces marques ont des bud­gets de com­mu­ni­ca­tion consi­dé­rables, ce qui n’est pas le cas d’une star­tup qui a juste quelques années d’exis­tence et moins d’un mil­lion de bud­get pour sa marque.
  • Et il y a un monde entre être simple et être simpliste…

Bien sûr, aujourd’­hui une marque doit être aus­si bien lue sur Instagram que sur le côté d’un bâti­ment mais c’est un défi qui appelle jus­te­ment plus de créa­ti­vi­té et de pro­fes­sion­na­lisme pour aller à l’essentiel.

 

Soyez vous-même

Au cours de nos ate­liers pour iden­ti­fier ce qui fait la par­ti­cu­la­ri­té d’une entre­prise, nous cher­chons avec vous le vrai sens de ce que vous faites, de ce qui vous motive, de ce qui est vrai­ment impor­tant pour vous. Et nous ité­rons avec exi­gence pour expri­mer cette essence. On ne peut se conten­ter d’une approche super­fi­cielle et simpliste.

Vous ne devez pas vous conten­ter d’être comme les autres. Aussi grands soient-ils. Où vous ne crée­rez jamais une marque. Comme disait Oscar Wilde, “Soyez vous vous-même, les autres sont déjà pris”.